15. déc., 2011
Nous revenions de Berlin, je peignais l’austère Porte Brandebourg. Jerzy m’avait prêté son atelier de la rue Campagne première car la toile 120F ne rentrait pas dans mon petit studio.
Beaucoup de gens un peu étranges vivaient dans cette résidence d’artistes, et Jerzy était parti pour trois mois à Bratislava.
Dans la chambre attenante à l’atelier, il y avait de grandes roses roses sur un papier peint bleu, et par dérision, Jasmin l’appelait la chambre aux violettes.
Elle avait lu quelque part dans l’œuvre de Boris Vian qu’il était question d’un papier peint avec des oranges bleues sur fond orange.
Jerzy était un peintre âgé qu’elle avait rencontré un jour à Montparnasse, au café de la consigne.
Hortense me conseillait souvent de ne pas trop dire lorsque je peins. L’évocation des sensations pouvait suffire.
C’est pourquoi la porte Brandebourg n’avançait pas. Comment discerner ce qui était criant d’injustice, les gens qui patientaient de part et d’autre du mur, d’un côté, des touristes, de l’autre des indigents, et les caricatures que l’on pouvait faire concernant le mur….
Il fallait discerner aussi le rôle de la pierre, toujours en évoquant….
Derniers commentaires
31.12 | 16:15
Merci à toi! Bonne année !
gmail
31.12 | 15:50
31 Décembre 2921 16h
Merci pour les textes et les oeuvres aussi diverses que variées.
Un plaisir renouvelé chaque année.
A l'année prochaine dans 8h !!
🦔
10.01 | 23:26
Des écritures émouvantes, des toiles qui invitent aux voyages, la tendresse du mot et du trait sans cesse renouvelé.
Il y a toujours a découvrir.
Merci.
21.03 | 11:49
Heureuse de découvrir votre site. Il me plaît.
Hilda Damman