Octobre 2o12
-« les grandes vacances »(en cours..) :
« Je l’aperçois, une écharpe rayée couleur d’automne, se terminant dans mon imaginaire par une coquille d’escargot.
Et des rêves il y en aura encore…Les plus frais, je les consigne sur ma toile, ou je mentionne l’écharpe qui se termine en coquille d’escargot, durant la journée des grandes vacances.
(…)Pour l’instant, le corps tendu vers l’absence, je m’offre la symphonie vertigineuse du chant des étoiles. Les jours n’ont pas de texture, ils passent et m’épuisent. »
Octobre 2022
l’automne a changé de couleurs, et son regard gris a perdu son reflet vert. Peut-être s’est-il étiolé en compagnie de mes chers escargots à la coquille lévogyre, eux-mêmes ayant succombé dans l’humidité de mes petites aquarelles….
La toile , consignée est restée inachevée.
Moi, j’ai continué mon vertigineux voyage vers les étoiles, mais en prenant compte de la texture des jours maintenant, car une de mes muses s’était envolée vers les cieux que l’on dit éternels, et toi, je t’ai retrouvée brisée en mille morceaux.
« La vitre du cadre est brisée
Un air qu’on ne peut définir
Hésite entre son et pensée
Entre avenir et souvenir »
(Apollinaire, Vitam impendere amori).
Méchamment l’amant s’en est allé vers d’autres aventures, ce qui devait pourtant arriver, bien que j’aies mentalement rayé cet épisode intuitif de ma mémoire.
Bien souvent je fredonnais la légende de la nonne en pensant à toi, ce poème de Victor Hugo que chantait Brassens, parce que tu me disais que juste avant de le rencontrer tu songeais à rentrer dans les ordres !...Oui, très rudement la vie t’avait éprouvée…
…Et si tu ne l’avais pas rencontré ? me disais-je, peut-être qu’il t’aurait retrouvée…
(…)
« Or, la belle à peine cloîtrée
Amour en son cœur
s'installa
Un fier brigand de la contrée
Vint alors et dit : "Me voilà!"
Quelquefois les brigands surpassent
En audace les chevaliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges
tabliers
Il était laid : les traits austères
La main plus rude que le gant
Mais l'amour a bien des mystères
Et la nonne aima le brigand
On voit des biches qui remplacent
Leurs beaux cerfs par des sangliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers
La nonne osa, dit la chronique
Au brigand par l'enfer conduit
Aux pieds de Sainte Véronique
Donner
un rendez-vous la nuit
A l'heure où les corbeaux croassent
Volant dans l'ombre par milliers
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers
Or quand, dans la nef descendue
La nonne appela
le bandit
Au lieu de la voix attendue
C'est la foudre qui répondit
Dieu voulut que ses coups frappassent
Les amants par Satan liés
Enfants, voici des bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers »
Victor Hugo. La légende de la nonne (extrait ).
Derniers commentaires
Merci à toi! Bonne année !
gmail
31 Décembre 2921 16h
Merci pour les textes et les oeuvres aussi diverses que variées.
Un plaisir renouvelé chaque année.
A l'année prochaine dans 8h !!
🦔
Des écritures émouvantes, des toiles qui invitent aux voyages, la tendresse du mot et du trait sans cesse renouvelé.
Il y a toujours a découvrir.
Merci.
Heureuse de découvrir votre site. Il me plaît.
Hilda Damman