Puis je laissais mes délires érotiques dans l'ancienne petite chambre bleue, et la grande verte changea de couleur. La- haut, tout la- haut étaient restés mes fantasmes évasifs au profit des grands murs blancs et mauves du deuxième étage. Il fallait passer à autre chose.Les lieux de sagesse avaient rétréci d'eux même.

J'écris ces mots dans le vaste salon, et je redeviens sage, avec néanmoins quelques instants de silence.Mon corps se voûte, se cabre au moindre excès, une grosse fatigue m'envahit.

Je me laisse posséder,tout en sachant qu'il ne faut pas garder des souvenirs trop lisses, tout n’est qu’impermanence, j’ai payé trop cher pour bien le savoir.

Et soudain, miracle!!! le trait revient, les lignes s'affinent, les petites fentes des murs de l'atelier me parlent à nouveau, je cherche le papier Ingres, fin et gris, le trouve, le fixe, et les pastels s'activent d'eux même, ils courent, les couleurs s'exaltent.....

JE VOIS LA LUNE BLEUE !